Love coaching pour couples !

12 mars 2020

Love coaching pour couples !

Si la souffrance est le moteur essentiel de toute demande d’aide, en psychothérapie, elle ne peut être traitée d’urgence comme une plaie ouverte à refermer au plus vite. Le tampon d’écoute offre certainement un soulagement immédiat du saignement, mais il n’y a pas de points de suture « psychique » à poser rapidement pour assurer une tenue dans le temps.

Si la souffrance est le moteur essentiel de toute demande d’aide, en psychothérapie, elle ne peut être traitée d’urgence comme une plaie ouverte à refermer au plus vite. Le tampon d’écoute offre certainement un soulagement immédiat en cas de saignement, mais il n’y a pas de points de suture « psychique » à poser rapidement pour assurer une étanchéité dans le temps.

Soins de l’âme et soins spirituels

La dimension de la douleur mentale diffère de la douleur physique non pas tant dans son intensité perçue que dans son invisibilité. Nous sommes confrontés à une délocalisation du malaise par rapport à l’organe, d’une part parce que la coïncidence de l’esprit (ou de l’âme ?) avec le cerveau reste à démontrer, d’autre part parce que même si nous superposions la conscience et la matière, nos connaissances actuelles seraient très loin de nous permettre de traiter efficacement la question avec les instruments de la médecine.

Il va sans dire que la thérapie du mal « obscur » suit d’autres voies que la séance de voyance classique, c’est-à-dire qu’elle tente d’exploiter le potentiel de la relation avec le semblable. Par conséquent, l’approche scientifique classique est mise de côté, qui prévoit un observateur aussi neutre que possible et un objet passif, en faveur d’une contamination entre les deux parties.

Pour que l’art du love coach difficile fonctionne, même partiellement, il est nécessaire de renoncer à ces deux mythes : l’existence de celui qui analyse de manière neutre et détachée et celle de celui qui est analysé comme un objet inerte. Du côté du thérapeute, il en découle la nécessité de se préparer à « accueillir » son patient, c’est-à-dire à être modifié par la rencontre, à renoncer à la prétention de supériorité, au détachement et à l’omniscience. Le guide ne sera plus seulement le regard, mais surtout l’écoute, tandis que la parole agira comme un médium.
Attentes

Qu’en est-il du côté du patient ? S’il n’est pas un objet passif, se rendant chez le médecin pour guérir une partie de son corps, comment se positionne-t-il dans le cadre d’une cure ? À quoi doit-il s’attendre ?

Il peut être utile de poser ces questions avant l’appel à l’aide proprement dit, afin d’éviter toute déception ou tout malentendu. Normalement, un bon thérapeute, lors des premiers entretiens, attire l’attention sur ces questions d’une manière non didactique et explicite. Pour ce faire, il effectue des manœuvres qui vont dans le bon sens, c’est-à-dire qu’il participe activement au travail d’auto-recherche.

Plus ceux qui se préparent à l’analyse seront « préparés » par rapport au type de parcours qui les attend, plus le temps préliminaire sera raccourci, au profit d’une attitude mentale favorable à la réussite du traitement. Plus les attentes de « salut » seront irréalistes, plus il sera complexe d’entrer au cœur du processus. Il ne s’agira plus de se défaire de la précipitation et de se donner le temps de comprendre et de tolérer le fait de ne pas être bien tout de suite. Plus on résiste à se mettre en danger, plus on ne fait que perdre du temps, sans en faire bon usage.
Le conducteur

Le vrai machiniste est donc toujours celui qui subit le traitement, jamais l’analyste. Ce dernier est le facilitateur du voyage, il le rend possible, mais il ne conduit pas à la place de l’autre ni ne choisit la destination pour lui. Le thérapeute ne dirige pas la vie, il ne dit pas ce qu’il faut faire et comment le faire. Il aide simplement à retrouver le contact avec la partie la plus profonde de soi-même, perdue au fil des ans pour les raisons les plus diverses.

Dans la plupart des cas, le thérapeute ne parle pas à la figure réelle du thérapeute, mais agit plutôt comme un écran sur lequel sont projetés de vieux films. Les reliques peuvent être identifiées comme telles et même être relues dans une nouvelle clé.

Si, en revanche, la relation thérapeutique s’aplatit sur un échange verbal de conseils et d’avertissements, elle finit par perdre tout son potentiel de transformation. Devenir soi-même, se découvrir, évoluer, grandir est empêché par une relation dans laquelle il y a quelqu’un qui est censé détenir la vérité et quelqu’un d’autre qui est censé être complètement déficient, être ajusté, dirigé ou apaisé.

L’espace thérapeutique sera plutôt utilisé à volonté si le guérisseur et l’analyste le permettent. L’utilisation de la session sera alors plus ou moins créative mais en tout cas personnelle. Le rythme de la marche sera dicté par la démarche de ceux qui doivent faire le chemin.

Les progrès seront calculés en fonction du degré d’autocritique qu’ils pourront tolérer et poursuivre. A comprendre avec le terme autocritique : non pas une démolition autocritique, toujours stérile et une fin en soi, mais plutôt une conscience lucide de ses mécanismes d’auto-sabotage, généralement invisibles parce que cousus comme une seconde peau.

Alors la responsabilité des échecs, des défaillances, ne sera plus attribuée à l’autre frustrant mais seulement à soi-même. Pouvoir enfin se donner une seconde chance.