voyance couple gay

12 mars 2020

voyance couple gay

Les hommes homosexuels ne sont pas tous les mêmes simplement parce qu’ils partagent le même choix d’objet sexuel (correspondant à leur sexe). Leurs motivations inconscientes varient et peuvent donner lieu à deux types d' »homoérotisme », l’un passif, subjectif, féminin, l’autre actif, objectif, masculin. La première est constituée de celles qui se sentent femmes et qui veulent donc être aimées par un homme. La seconde, au contraire, représente une évasion névrotique de la femme, rentrant pleinement dans les tableaux de névrose obsessionnelle.

L’homoérotique subjectif correspond à un individu masculin qui se perçoit psychiquement comme une femme. Parfois, mais pas nécessairement, on peut aussi trouver une composante somatique, un trait féminin plus ou moins accentué. Dans le choix du partenaire, elle s’adresse surtout aux hommes ayant des traits virils marqués. Il est séduit par l’intensité de son regard, car il est très influençable. Un medium efficace sait voir ce genre de choses !  Il a généralement des relations amicales et affectueuses avec les femmes, qu’il perçoit comme similaires. Lorsqu’il est ému par des sentiments agressifs à leur égard, cela est dû à l’envie de leur féminité et à leur pouvoir d’attraction sur les hommes. En amour, il a tendance à être narcissique, exige la reconnaissance de ses qualités et veut être constamment rassuré. S’il trahit, il agit avec une certaine superficialité, motivé surtout par son éternel désir d’obtenir une confirmation.

Ce type d’homosexuel ne vit pas son homosexualité de manière conflictuelle. Il se trouve fondamentalement bien dans sa nature. Bien sûr, il peut avoir honte de la désapprobation sociale qui existe encore aujourd’hui dans certains milieux étroits d’esprit, il peut souffrir d’angoisses même très intenses, mais au fond il ne souhaite en aucune façon se libérer de sa prédilection pour le sexe masculin. Pour Ferenczi, il s’agit d’une étape sexuelle « intermédiaire », liée à un renversement tout court du complexe œdipien.

Quelle est donc la genèse de cette homosexualité ? La nature féminine est innée dans la psyché du futur homoérotique subjectif dès l’enfance. Son complexe œdipien infantile est inversé : il espère que la mort de la mère occupera sa place aux côtés du père. Elle désire ses vêtements, ses bijoux, elle joue à la poupée. Il s’identifie à elle, portant souvent ses vêtements. Il est jaloux de sa mère, il l’admire et envie sa beauté. Le coach en ligne expert est très demandée aussi dans les couples gay ! Dans de nombreux cas, ce sont des enfants uniques, gâtés et favoris qui sont venus au monde à la place de l’enfant désiré.

L’homoérotique objective répond à une toute autre logique. En attendant, il se sent comme un homme dans tous les sens du terme. Il est énergique, actif. Seul l’objet sexuel est échangé. Il a tendance à traiter les femmes avec une certaine aversion, alors que chez les hommes, il est attiré par un mélange de traits féminins et masculins. Il s’associe souvent à l’homoérotique subjectif, l’adore, le protège de manière virile, parfois même pourvoit à son entretien. Il a tendance à aimer de manière masculine, en surestimant son objet sexuel. Si elle change de partenaire, elle le fait à la suite de brûlures et de déceptions douloureuses.

D’un point de vue structurel, cette homosexualité doit sa genèse à des dynamiques typiques qui hésitent dans une névrose obsessionnelle. Il s’agit souvent d’enfants en bas âge, tant sur le plan sexuel qu’intellectuel. Leur complexe œdipien n’est pas inversé, mais complètement « normal » : un attachement très intense à la mère et des souhaits de mort adressés au père en tant que rival. Cependant, dans la petite enfance, il arrive régulièrement qu’ils soient sévèrement punis (souvent par une mère particulièrement castratrice) pour un espisodio hétéroérotique (comme un attouchement indécent d’un enfant, une tentative de coït d’enfant). A partir de ce moment, ils deviennent extrêmement obéissants, oblatifs. Ils évitent les petites filles par peur. Avec l’éclatement de la puberté, ils tentent à nouveau de se tourner vers le sexe opposé. Le moindre reproche, cependant, finit par éveiller la peur chez les femmes, entraînant une fuite définitive du sexe féminin. L’amour pour les hommes devient ainsi un substitut à la libido hétéroérotique.

L’homoérotique à structure obsessionnelle est donc pris dans une fuite névrotique de la femme. Son homosexualité représente une fausse obéissance à un diktat violent envers le sexe perçu de manière particulièrement intense. L’interdiction parentale (souvent fomentée par la mère elle-même) de la sexualité hétérosexuelle est, pour ainsi dire, prise « au pied de la lettre », déterminant en réalité un renversement et un évitement concret de la femme.

Ferenczi se demande alors, à la lumière de son enquête psychanalytique basée sur un très grand nombre de cas examinés, si le traitement psychanalytique peut déterminer un changement dans le choix de l’objet. Ses conclusions sont catégoriques en ce qui concerne l’homoérotique subjectif. En l’absence de tout conflit et se trouvant bien dans son état (lié à un net renversement de l’Oedipe), il n’aura jamais accès à une approche sexuelle de la femme. Le discours sur l’homosexualité est différent chez le névrosé obsessionnel. Après un traitement approfondi, on peut observer des passages à l’acte hétérosexuel, qui restent toutefois confinés dans les limites de la bisexualité.